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Maison de retriate de Trelon

trelon

Construction d’un établissement

pour personnes âgées dépendantes

à Trélon


L’opération regroupera 82 lits pour personnes âgées dépendantes sur une surface construite de 5 300 m². La construction sera innovante dans son concept et constituera un véritable lieu de vie. Elle intégrera une démarche environnementale forte et l’optimisation énergétique.

L’estimation prévisionnelle des travaux est de 7 200 000 euros hors taxes.



Constat

Longtemps l’on a privilégié, pour ce programme très maîtrisé qu’est la maison de retraite, des lieux verts et espacés, loin des centres villes, au calme. Longtemps l’on a considéré que les maisons de retraite devaient être « au vert » pour être efficaces en termes d’accompagnement gériatrique. Pourtant, combien sont nos anciens dont les enfants, démunis devant la situation de leurs parents, n’ont d’autre choix que de les placer en maison de retraite, loin d’eux, loin de la ville, loin de la vie. Beaucoup regrettent cette situation, ainés comme descendants, qui entraine inéluctablement vers une vie au ralenti, gavée de nature, une demi-vie, triste, sans relief, sans vie sociale, si ce n’est qu’en vase clos et qui crée, lors de leur déracinement, des ruptures affectives dont certains ne se relèvent pas.

Voila plus de 30 ans que les nouvelles maisons de retraite ont quasiment le même schéma programmatique, avec quelques évolutions en fonction du statut médical du résidant (nouvelles déficiences …).

Evolution :

Aujourd’hui, avec des lois qui poussent sans cesse à l’accessibilité des handicapés à n’importe quel lieu de vie, les maisons de retraite ont toutes leur place dans la ville et dans la vie ! La campagne n’est pas un lieu sans vie, mais quel milieu moins adapté à l’homme handicapé que la nature ?

Aujourd’hui, les maisons de retraite sont des lieux d’accueil de personnes plus ou moins dépendantes. Mais les besoins d’assistance et de protection de cette population fragile sont très variés, et peuvent aller d’un simple besoin d’assistance dans les tâches ménagères à la prise en charge globale de la personne. En respectant le profil de la personne entrante, ne peut-on lui donner une vraie envie de venir dans cette structure d’accueil ? D’aucuns savent que les premiers mois d’entrée sont cruciaux ; l’accueil à la maison de retraite ne doit pas être vécu comme une rupture, mais comme une continuité enrichissante. En conséquence, les lieux de vie de nos ainés doivent prendre acte de cette réalité et devenir ouverts, riches de communication, flexibles et adaptables, plus ou moins en relation avec la ville. L’objectif est de favoriser un vrai rapport avec le tissu social de la ville. Les aînés sont d’ailleurs souvent ceux qui font la vie associative et restent souvent disponibles pour leur proches, leurs voisins, leurs petits-enfants.

Comment enrichir le programme de cette nouvelle vie ? Comment mieux répondre globalement aux attentes de la population aujourd’hui ?

  • La qualité de la localisation et des caractéristiques du terrain est importante.
  • La création d’un nouveau quartier avec des logements, et un programme plus diversifié pour la maison de retraite, ouvrant vers d’autres  «façons de vivre » et proposant une mixité : salles d’activités, locaux d’associations, halte garderie, ouverture de la restauration …

Programme :

Dans ce projet de lieu de vie pour les personnes âgées, peu dépendantes ou très assistées, sur une belle parcelle de plus d’un hectare, ce besoin de flexibilité, d’ouverture sur la ville peut s’exprimer pour plusieurs raisons. D’abord, le centre ville, peu éloigné, permet d’imaginer des liaisons évidentes avec le centre de vie de Trélon.

Ensuite, le terrain est en lisière de ville, ouvert sur la compagne à l’ouest et ne connaît pas de forte contrainte d’économie de terrain. Cela permet d’envisager la recomposition d’un petit morceau de ville, le long de cette future rue du « chemin vert », reliant la parcelle à la rue Clémenceau au Nord et la rue Salengro au sud-est qui boucle et crée un cheminement circulaire. La taille du terrain permet d’ailleurs d’envisager la construction d’une vingtaine de logements locatifs (de type T3 par exemple), ce qui ne manquera pas d’attirer une population jeune et renouvelée, comme des personnes âgées valides.

Une halte garderie :

Le personnel de la maison de retraite, ainsi que les nouvelles familles voisines, trouveront donc certainement intérêt à voir s’installer une halte-garderie à proximité directe. Ce lieu de vie intergénérationnel, véritable petit quartier, entre centre-ville et campagne domestiquée, s’appuie évidemment sur le programme majeur de la maison de retraite, mais se renforce avec ce type d’activités.

Salle d’activités d’associations communales, etc … :

De plus, pour répondre à ce besoin de vie sociale et associative, de prise de responsabilité de nos aînés, même au-delà de l’âge de la retraite, ce lieu de vie peut également proposer des locaux polyvalents, siège d’associations, de ces multiples et riches activités que connaît la commune : Jeux de cartes et de société, cours de musique, de cuisine, de couture, de broderie, de gym, séance de généalogie, réunions, repas festifs ou même activités d’extérieur (jardinage, potager associatif …) peuvent ainsi tout à fait prendre place dans ce lieu. Les différents programmes peuvent alors s’entremêler, se croiser, se mutualiser, tout en respectant les besoins plus ou moins forts de protection et d’assistance des différentes populations de la maison de retraite. Des cours, des jardins communs ou privatifs s’adaptant selon les besoins ou selon les temps de la journée, séparent les différentes entités de bâtiment. Ces lieux permettent la rencontre entre les générations le jour et se referment le soir pour protéger les aînés.

Ouverture du restaurant :

Autre volonté : On peut encore partager les moments simples de la journée. Le restaurant ouvrira le midi et accueillera les enfants de la halte-garderie, les familles voisines, des jeunes ménages avec enfant, pour peu que l’on mette en place un système simple de réservation à l’avance de son repas.

Concrètement, quelle surface et quelle position des aménagements complémentaires peuvent-ils prendre ?

Proposition : Respecter toutes les règles d’accueil, de service et d’hygiène de la maison de retraite, mais faire de cette maison une structure d’accueil. Par exemple : si nous mobilisons 2 % de la surface (de 5300 m²), soit 110 m²  pour proposer dans la partie jour, proche de l’entrée et du restaurant, une halte garderie d’une cinquantaine de m² pour une quinzaine d’enfants, divisible en 2 parties, pour recevoir les plus grands et les plus petits, avec les services appropriés, et par exemple 2 salles d’associations un peu polyvalentes, avec une petite cuisine attachée à ce lieu. Ces espaces de vie peuvent être prolongés par des terrasses et jardins plus spécifiques pour les enfants.

En conclusion : Ce lieu de vie intergénérationnel que nous souhaitons s’appuie résolument sur l’envie que les aînés ne ressentent pas la rupture et profitent encore pleinement de la vie sociale. Ce mélange des générations en est la traduction directe. Mais le lien social demande des lieux adaptés, mouvants, polyvalents pour accueillir toutes sortes d’activités. L’occasion de la construction de cette maison de retraite veut créer un programme riche et adapté, certes basé sur le besoin social et sanitaire de la maison de retraite, mais qui se nourrit de toute la vie alentour, qui sait s’ouvrir à celle-ci selon l’autonomie et la vivacité de ses habitants. Nous irons même encore plus loin : les anciens, non seulement font pleinement partie de la vie sociale, mais leurs expériences, leurs passions, peuvent apporter aux générations plus jeunes beaucoup de connaissances.


 
Dernière modification : 21/01/2013